Vivement les vacances!
Une fois n'est pas coutume, mon moral n'est pas au plus haut.
Les choses n'avancent pas au boulot ; Chef veut me cantonner au rôle de contrôleur de gestion (qui est loin d'etre le reflet de l'annonce à laquelle j'avais répondu et du poste qu'on m'avait promis) alors que je suis en train de saturer. J'ai mille idées en tête pour faire gagner de l'argent à la collectivité, je me forme et je sais exactement ce qu'il faut faire pour améliorer notre système d'achats et faire des économies.
J'ose espérer que Super Chef aura une autre vision des choses.
Les plus grandes réussites ont été issues de l'audace, et ceux qui les ont mis en oeuvre ont souvent dû se battre pour imposer leurs idées. Ils ont séduit ou repoussé à cause de leur originalité et de leur volonté de faire changer les choses. Je veux faire partie de ces gens idéalistes qui croient pouvoir changer le monde à leur niveau, à leur manière, en allant au bout de leurs projets. J'en ai assez de retrouver mes idées dans des fonds de tiroir parce que leurs destinataires n'osaient pas. Ils se contentaient de ronronner dans leurs charentaises en comptant les milliers d'euros qu'on leur fourgue chaque fin de mois. Ils oublient leur responsabilité de gestionnaire des deniers publics. Quand j'annonce qu'on peut gagner des millions d'euros en évitant de faire tel truc, ils ne tiquent pas. Punaise, l'argent des autres est-il si peu important pour qu'on en fasse n'importe quoi? Celui qui a payé 100 euros d'impôts n'a pas envie des les voir partir dans des gaspillages charentais. Celui qui vit dans un carton sous un pont serait content que les économies faites lui permettent de trouver un logement salubre à petit prix.
Si les décideurs n'osent pas, et si chacun n'ose pas se battre pour des choses justes parce qu'il laisse aux premiers le soin de le faire, je ne sais pas vers quoi on va, mais je sais une chose : je ne veux pas être du voyage.